Ève Comtet-Sorabella dénonce « une hausse des tarifs des équipements communautaires de 4 à 5 % sans annonce de service supplémentaire »

Conseil communautaire de Mâconnais-Beaujolais Agglomération du 23 février 2023.

Rapport N° 14 : Rapport d’orientation budgétaire 2023

« Monsieur le Président, Monsieur le Vice-président, Mesdames et Messieurs les conseillers, au préalable, je tiens à remercier les services pour la qualité du rapport. Toutefois, certains éléments du contexte international et européen – par ex. les spread contre bund 10 allemand – semblent surréalistes et peu aidant pour la compréhension de la suite du rapport ; parallèlement, nous sommes surpris par l’absence de contextualisation sociale et environnementale. L’augmentation des prix de l’alimentation et de l’énergie a déjà des répercussions sur les demandes de secours auprès des CCAS et des associations caritatives.

Ainsi, pour faire suite à la présentation de ce rapport, je veux, pour ma part, insister sur l’utilité d’une agglomération : faciliter la vie des administrés par l’organisation de services et notablement ceux qui semblent structurant pour l’année à venir ainsi que pour la deuxième partie de la mandature.

Il faut distinguer le budget principal, des budgets annexes.

Le budget principal est le moins volontariste et c’est celui dont les orientations budgétaires présentées sont de mauvaise augure.

Tout d’abord, de par l’augmentation des bases – + 7,1 % – les administrés, subissant déjà une inflation record, vont voir le montant de leur taxe foncière s’accroître. De plus, vous prévoyez une hausse des tarifs des équipements communautaires de 4 à 5 % sans annonce de service supplémentaire, hausse à laquelle nous sommes défavorables car l’excédent de fonctionnement de 4,3 million d’€ nous autorise à maintenir les tarifs à l’identique de 2022.

Nous pensons que les services liés à la petite enfance doivent être renforcés. Des places supplémentaires dans les crèches publiques de l’agglomération doivent être créées. Particulièrement à Mâcon comme l’indique le diagnostic de la convention territoriale globale, dont nous attendons toujours les éléments au sujet du portrait de la ville de Mâcon. Ce service de la petite enfance, d’une grande qualité, est plébiscité par les habitants. Nous insistons sur la priorité à donner aux créations sur les crèches à vocation d’insertion professionnelle et sur la création d’une structure à horaires atypiques – tôt le matin, avant 7h et tard le soir, jusqu’à 20h30 – Des frais d’études ont été engagés en 2022 pour 25 000€ pour la crèche des Tilleuls dont la capacité d’accueil est de 15 places, 7600€ sont indiqués pour 2023 mais quel est le projet ? Nous vous sollicitons pour augmenter significativement le nombre de places des multi-accueils des Tilleuls et des Gautriats, qui en plus de répondre aux demandes des familles, favoriserai la mixité sociale.

Venons en aux budgets annexes :

  • Le grand cycle de l’eau et les budgets annexes qui lui sont rattachés, est remarquable par sa qualité.
  • Le budget mobilité quant à lui reste peu ambitieux sur l’offre et particulièrement sur l’offre et particulièrement urbaine. En effet, le transport urbain doit devenir une alternative à l’autosolisme. Pour cela il faut une augmentation significative de la fréquence de passage des bus parce que c’est cela que les gens attendent pour laisser leur véhicule au garage. Nous en avons les moyens avec un excédent de plus d’1,4 million d’€ en recettes de fonctionnement. Les 4 lignes périurbaines en expérimentation sont un début de réponse aux déplacements pendulaires, sans doute à renforcer. Le projet hydrogène, s’il a un intérêt en matière de réduction des gaz à effet de serre, est de plus en plus un projet commercial avant d’apporter une réponse aux enjeux locaux liés aux déplacements domicile/travail et à l’emprunte carbone de l’agglomération. . Enfin, pour conclure sur la compétence mobilités, le choix du mode de gestion du transport urbain se décidera cette année et nous réaffirmons notre souhait d’une gestion en régie pour une meilleure adaptation de l’offre aux besoins des administrés.
  • Le budget déchets ménagers pour lequel des incertitudes sont mises en évidence, le sujet de préoccupation étant la réduction nécessaire des quantités de déchets produits.

Pour conclure, vous n’offrez pas à voir un projet cohérent au service des habitants. Les compétences s’additionnent, sans ambition de prendre en compte les besoins des administrés. Finalement, vous assumez totalement que votre projet d’agglomération se résume à permettre aux maires des communes qui la composent, de réaliser le programme pour lequel ils et elles ont été élu. Mâcon en est la principale bénéficiaire en lien avec sa situation de ville centre. Mais quand est pris en compte l’intérêt des habitants des communes périphériques, à qui, pourtant, la MBA devrait être toujours plus utile en développant les services du quotidien ? Une réflexion doit être conduite en se sens, y compris par de nouvelles compétences qui, améliorant le coefficient d’intégration fiscale, apporteraient des ressources supplémentaires pour les mettre en œuvre. »

Interventions de Mr Emmanuel Jallageas lors du Conseil municipal du lundi 12 décembre 2022

Rapport 2 : Micro-forêt urbaine

« Monsieur le maire chers collègues,

Nous ne sommes pas que des élus d’opposition nous avons proposé en commission un travail avec l’association « la forêt gourmande » et de son bureau d’études qui intervient à Sivignon, Savigny-sur-Seille et Pont-de-Vaux. Un contact a-t-il été établi ? »

Rapport 7 : Projet jeunes citoyens Blanchettes

« Monsieur le maire, chers collègues,

Le groupe Mâcon Citoyen est tr7s attaché à la Laïcité et à la lutte contre la radicalisation. Nous émettons donc une proposition concernant la laïcité : prendre attache avec l’association « Agir pour la Laïcité et les valeurs de la République » qui dispose de cinq formateurs bénévoles agréés par la Préfecture. A titre personnel, je regrette l’absence d’action le 9 décembre pour célébrer la loi de 1905 proclamant la Laïcité sur le territoire de notre ville. »

Rapport 35 : La DSP

« Monsieur le maire, chers collègues,

J’espère que j’aurais davantage de réponses que pour mes deux premières interventions mais j’ai peu d’espoirs. Je vous ai écrit le 10 novembre toujours pas de réponse je mets cela sur les dysfonctionnements de la distribution du courrier. J’émettrai donc un remerciement, un questionnement et une proposition le remerciement Merci d’avoir tenu compte de nos remarques pour le délai de prévenance qui a été augmenté.

Le questionnement

Par contre, pourquoi l’absence des associations dites  représentatives lors de la Commission de contrôle financier ? Ne se sentent-elles pas concernées ? Problème du choix de ces associations dénoncé en 2020.

Absences d’éléments comparatifs avec des villes de notre strate (par exemple,  un prix moyen du KWH 89.03) : on se compare à nous-même sur plusieurs exercices mais cela est insuffisant pour mesurer la performance.

Comparer les résultats de la chaufferie des Bruyères et celle de Bioux est indigne. Souvenez-vous qu’en 2014 la direction départementale de l’industrie a menacé de la fermer  et les locataires payaient 30% de plus que la moyenne nationale. Idem pour les frais de structure ou de siège qui me paraissent élevés en taux pour la salle évènementielle et le chauffage urbain  mais aussi le stationnement. Comment apprécier ces valeurs sans comparer celles d’autres villes de taille proche ?

Le choix de la gestion privée interroge

Les frais de structure et frais de gestion sont élevés. Pour quelle contrepartie ?

Macon Evénement 29+95 k€ frais de siège pour quels services rendus ? En outre, une compensation Ville s’élève à 319 000 €.

Pour le Spot, la programmation locale est beaucoup plus faible que Montluçon ou Chalon-en-Champagne en 2019 (période hors Covid).

On nous explique la concurrence avec Bourg et Lyon. Que nous apporte la holding Fimalac dans un contexte d’augmentation du prix moyen des places de +23% sinon une  baisse de fréquentation ?

Inquiétude sur l‘état du Parc des expositions : on a vu apparaitre des étais et des filets de protection sous la salle de réception. Que comptez-vous faire ?

Pour Mâcon énergie, la filiale perd 350 000€. Des élus de votre majorité se sont étonnés de cette situation mais versent cette somme à sa holding COFELY. On nous répond gain à l’achat. Sait-on vraiment à quelle hauteur ?

Pour le stationnement, pas de réponse à mon courrier du 10 novembre dernier malgré une promesse de réponse de Mr Colon. Le choix du privé nous prive de 400 000€ de recettes et on reverse 80 000€ à Mâcon Parcs.

Une proposition : vous rapprocher des élus de Bourg qui ont décidé la reprise en gestion directe du stationnement. À Bourg-en-Bresse, quatre agents pour stationnement ouvrages et surfaces et un contrat d’assistance de 500€ par mois pour les interventions nocturnes. A Mâcon, 17 dysfonctionnements et 15 réclamations sont comptabilisés avec 4-5 appels dans l’année entre 20h et 8h du matin !!! Ces données ont été fournies par le prestataire.

Vous avez de l’humour Mr Colon, vous avez parlé du choix de la sagesse, il s‘agit plutôt du choix de la SAGS ! »

Plan climat-air-énergie territorial de MBA : « Nous avons perdu 10 ans pour agir »

Conseil communautaire du 15 décembre 2022

Rapport n°23 : Arrêt du projet de Plan climat-air-énergie territorial de MBA

Intervention de Gabriel Siméon :

« M. le Président, chers collègues,

Il convient tout d’abord de rappeler le retard que nous avons pris dans l’élaboration d’un tel plan de lutte contre le changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution de l’air, et des actions qui en découlent.

Un premier plan climat-énergie territorial a été élaboré en 2013, à l’époque de la CAMVAL, mais il ne fut jamais adopté. Il contenait pourtant de bonnes actions : inciter au report multimodal, sensibiliser les agents et les élus, acquérir des vélos électriques…

Le report de la voiture aux autres modes de transports n’a pas eu lieu, les agents et les élus commencent tout juste à être sensibilisés, quant aux vélos électriques nous venons de décider d’en acquérir une flotte pour l’Office de tourisme communautaire. Bref, nous avons perdu 10 ans…

Ce PCAET n’en perd pas moins de son intérêt. Se fixer des objectifs chiffrés d’économies d’énergie et de réduction des gaz à effet de serre est indispensable, tout comme l’est la définition des actions qui leur sont associées.

On peut cependant regretter votre manque d’ambition sur certains sujets. Sur la séquestration du CO2 par la végétation, on peut aller plus vite et plus loin. 7 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique local en 2030, et 22 % en 2050 : on peut faire mieux ! Et dans les faits on fera sans doute mieux que ces objectifs. Le report modal de 10 % des trajets en voiture vers les modes actifs d’ici 2050, ça semble faible comme objectif.

On peut aussi s’étonner que la stratégie pour l’agriculture ne reprenne pas d’objectif de soutien à la conversion au bio. Ce soutien public est pourtant essentiel pour réduire les émissions dues à l’utilisation d’engrais et de pesticides, dont l’utilisation soulève aussi des questions de santé publique. Réduire de 21 % les gaz à effet de serre de l’agriculture d’ici 2050, là aussi on peut aller plus loin.

Autre regret, ce PCAET passe complètement à côté de la production d’énergie éolienne. Le territoire présente un potentiel de production de 645 Gigawattheures par an en 2050. Soit 2 fois plus que le potentiel du solaire. C’est donc un potentiel important. Et pourtant, pas un mot dans le document stratégique listant les objectifs du PCAET. L’éolien passe à la trappe parce que vous n’en voulez pas, tout simplement.

Les parcs éoliens posent bien sûr des questions d’acceptabilité sociale et de préservation du paysage, mais il ne faut pas tomber dans la caricature. Il ne s’agit pas de planter des éoliennes sur la Roche de Solutré, mais là où c’est pertinent et accepté. Pour faire face au changement climatique il me paraît compliqué de se priver de ce potentiel de production d’énergie renouvelable.

Enfin, attention à ne pas créer un trop grand décalage entre les intentions contenues dans ce plan et la réalité. L’un des objectifs est bien de limiter la bétonisation des sols, or à Mâcon c’est bien l’inverse qui pourrait se produire : si l’on en croit le projet du futur Plan local d’urbanisme, 82 hectares de terres seront consommés dans les 10 prochaines années, soit 8,2 ha par an. C’est plus que le rythme actuel !

Une question pour finir : qui s’occupera de suivre les indicateurs du PCAET ? »

Les élu.e.s Mâcon Citoyens au complet pour l’inauguration du Marché des Plaisirs Gourmands

Les six élu.e.s étaient présents ce samedi matin au parc des expositions pour faire honneur à cet événement cher dans le cœur des mâconnais.

Après avoir écouté le discours de Bernard Rey, nouveau Président du Comité des Salons et Concours de Mâcon, structure organisatrice, ils ont pu faire un tour des stands (130) et ainsi échanger avec des  exposants (plus de 100) sur les problématiques agricoles et alimentaires.

Retours en images sur cette visite.

300 personnes ont défilé dans les rues de Mâcon pour la sauvegarde du climat

« Elles ont répondu à l’appel de 13 organisations mâconnaises ce samedi après-midi, jour de mobilisation mondiale lancée par la coalition mondiale pour la COP27 qui appelait à marcher et se rassembler pour faire entendre la voix des citoyens partout dans le monde.

Trois cents personnes présentes dès 14h place Saint-Pierre suite à l’appel d’Attac Mâcon, de Mâcon Citoyens, de Refondation 71, de GRS 71, d’EELV, de LFI, du PG, de “Pas d’Eclat” (contre le projet de parc d’attraction à Tournus), des PS, PCF, CMPS, d’ EcoLogicAction 71 (contre les Center Parcs de Bourgogne-Franche-Comté), et de “La confédération paysanne”.

Trois cents personnes parties de la place Saint-Pierre après des prises de paroles de LFI avec Catherine Amaro, Olivier Leprévost (co-chefs de file LFI sud Bourgogne) et Stéphane Kerckhove (délégué général d’Agir pour l’environnement). La manifestation a pris l’avenue Edouard Hérriot jusqu’au carrefour de l’Europe pour un retour en passant devant l’Hôtel de ville côté Saône direction du Pont de Saint-Laurent où une prise de parole fut faite par Eve-Comtet Sorabella, conseillère municipale d’opposition.

Centre-ville par les rues Philibert Laguiche et de la Barre où eut lieu un incident perturbant la manifestation qui se disloqua Place de la Barre, annulant alors le reste du parcours prévu. » *

Le Collectif Mâcon Citoyens adresse ses plus sincères vœux de prompt rétablissement à Anne Perret, manifestante saint-laurentine blessée.

* Extrait de l’article de Michel Simon Pelletier sur le site web de Mâcon Infos. Lien vers l’article complet : https://www.macon-infos.com/index.php?option=com_content&view=article&id=36763:macon-manifestation-pour-le-climat-a-l-appel-de-13-organisations&catid=91&lang=fr&Itemid=294

Retour sur la réunion consacrée au Plan local d’urbanisme (Plu)

Cette rencontre, qui s’est déroulée le 20 octobre 2022 à la maison familiale de Flacé, a réuni une centaine de personnes. Mâcon Citoyens vous propose de (re)découvrir les supports de cette réunion ainsi qu’un retour « photos ».

L’INTERVENTION CONCLUSIVE D’EVE COMTET-SORABELLA, PRÉSIDENTE DU GROUPE D’ÉLUS « MÂCON CITOYENS »


A quel besoin répond la révision du PLU et pourquoi ce PLU ne doit pas s’appliquer ?

« Le PLU actuel date de 2007, il a connu des modifications, la dernière datant de 2022

(modification N°5 – déplacement des stades de foot de la Chanaye sur des terrains

actuellement agricoles et forestier).

Le Maire, la majorité municipale souhaitent rendre possible le développement économique futur de la ville et des communes associées de Loché, Sennecé et St Jean-le-Priche avant que la loi ne soit trop restrictive en matière d’artificialisation des sols. La Loi Climat et résilience est vécue par l’équipe de M.Courtois comme une limitation excessive au développement économique tant sur le versant promotion immobilière d’habitation que commerciale.

Ainsi, pour la majorité municipale, il faut agir vite, avant que cela ne soit trop tard pour pouvoir continuer sur la même trajectoire que celle initiée dans les années 90 :

consommation des espaces agricoles et naturels afin de multiplier les zones économiques et commerciales périurbaines, maintien de la logique pavillonnaire d’étalement urbain. Pour donner de la cohérence à cette possibilité de développer les zones économiques, l’urbanisation est prévue pour atteindre un objectif de croissance démographique beaucoup trop ambitieux, qui finalement n’est pas crédible.

Pourtant, Mâcon et ses communes associées ont de nombreux atouts permettant à la fois de répondre aux projets d’activités économiques et de repeuplement de la ville centre :

• par l’utilisation des espaces vacants déjà urbanisés telles les friches industrielles et commerciales – ce qui est fait sur le secteur de la Darse Nord appelé «Saône Digital» – et pourrait donc être fait ailleurs,

• le renforcement des aides à la réhabilitation des logements vacants – estimés à 1600 sur Mâcon – par l’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat – Rénovation Urbaine (OPAH-RU),

• l’utilisation des dents creuses pour densifier ou aménager autrement l’espace urbain pour le rendre plus attractif et mieux adapté aux contraintes climatiques présentes et à venir,

• l’utilisation des friches industrielles et commerciales.

Quel sont les objectifs recherchés par les contributeurs à l’enquête publique et les élus Mâcon Citoyens ? Un développement harmonieux, cohérent et adapté au changement global, permettant aux habitants de maintenir leur confort de vie et même de l’améliorer – lutter contre le phénomène de ruissellement, retrouver de la fraîcheur en période de chaleur, réduire les nuisances liées au trafic routier – bruits, pollution atmosphérique, accidents et insécurité routière – renforcer la place des mobilités douces dans les déplacements.

Pour ce faire, il faut aboutir à l’annulation du projet de révision. Elle entraînerait le maintien du PLU de 2007 et des modifications en fonction des besoins. Elle permettrait d’attendre l’adoption du Schéma de cohérence territoriale (SCOT) qui devrait intervenir en 2023 et la prise de compétence « plan local d’urbanisme » par l’agglomération MBA aboutissant à terme à la production d’un PLU intercommunal, celui-ci serait alors cohérent avec le plan local de l’habitat dont la compétence est intercommunale et le schéma des mobilités. »

« Choix de la sagesse » ou choix de la SAGS ?

Lors du dernier conseil municipal un rapport concernait le choix de gestion des parkings ouvragés à avoir 3 parkings existants (Centre, Lamartine, Rambuteau) et un prévu pour ouverture au  printemps 2023 (les Halles) pour un total de 752 places de stationnement. Ce service est géré actuellement  dans le cadre d’un Délégation de service public (Dsp) confiée à la SAGS (Société d’Assistance et de Gestion du Stationnement) du groupe Sogedi (Société de Gestion Dirx)  et sa société locale dédiée Mâcon Parcs. Ce rapport 19 a occupé pas loin de 30 minutes de cette séance. La Commission consultative des services publics locaux (Ccspl) avait été convoquée préalablement le vendredi 23 à 10h. Convocation envoyée par courrier avec accusé de réception avec comme toujours le délai respecté prévu par la loi. Courrier donc reçu le lundi pour une réunion le vendredi. Quand tu n’es ni rentier, ni retraité, pratique pour t’organiser. .. Pour information, en 2021, la réunion s’est tenue un mercredi après-midi à 15h ! Je ne dois pas être le seul à qui cela pose problème puisque seuls trois  élus étaient présents. À noter l’absence de l’ensemble des cinq associations dites représentatives pour la défense de l’intérêt des mâconnais. Ce qui pose la question du choix de ses associations en début de mandat  pour siéger à cette commission obligatoire. Je pense notamment à l’association des pêcheurs « La Parfaite » et le « Yacht Motor Club »…

UNE DÉCISION PRISE SANS ANALYSES RÉELLES

Pour se faire aider dans ses choix, la municipalité a lancé une Assistance à maitrise d’ouvrage (Amo) et sélectionné la SCET  (Services Conseils Expertises Territoires), filiale de la Caisse des Dépôts.

Je vous invite à écouter l’intervention du conseiller de la SCET, sur le site de la Ville. Comment ne pas  s’étonner de ses « on passe, on passe » et de ses nombreuses hésitations et de son manque de conviction ?

Plusieurs scénarios sont juridiquement et économiquement possibles : gestion publique, directe par la collectivité (la régie) ou gestion privée (le marché public ou la Dsp). Autre possibilité, la création d’une Société d’Économie Mixte (la collectivité garde la majorité du capital ouvert à des intervenants privés). Cette dernière solution peut avoir  du sens quand il s’agit de réaliser les équipements lourds à financer : stationnement en silos, en souterrain.  À Mâcon rien de tout cela, les équipements existent et ont été financés par la collectivité territoriale. Il y a donc un  véritable choix de mode de gestion publique ou privée à opérer.

Dans une municipalité ouverte à la concertation et non dogmatique, nous aurions des éléments chiffrés totalement sincères avec les différents scénarios, les chiffres d’affaires, les coûts  pour la collectivité (frais de fonctionnement, budget d’investissement).

Mais dans le cas de l’Amo – Assistance à Maitrise d’Ouvrage – du SCET rien de tout cela, juste une ligne « risque d’exploitation » et « nécessité d’une expertise  en relation clientèle, publicité marketing » pour privilégier le choix du privé. Le consultant présente un logigramme qu’il reconnait lui-même comme « illisible », c’est peu dire … Aucune analyse comparative sérieuse. Cela semble surprenant pour une municipalité qui évoque en permanence une gestion « en bon père de famille ». La majorité comprend  de plus des chefs d’entreprise actuels ou anciens et des cadres dirigeants. Réalisent-ils leurs projets d’investissement dans le cadre de leurs entreprises privées dans de telles conditions sans connaitre les performances économiques attendues, les coûts directs et indirects prévisionnels ? Surprenant, non ?

LE REJET A PRIORI DU CHOIX DE LA RÉGIE PUBLIQUE

Le choix de la gestion en régie est donc  vite évacué. Pourtant, avec le mode de gestion en Dsp, la Ville se prive de 500 000 €  de recettes annuelles en espérant ne pas avoir à verser au gestionnaire  comme cela a été le cas jusqu’à 80 000 euros certaines années notamment pour compenser la gratuité de la première demi-heure et pendant la pause méridienne. Ce manque à gagner pour les finances publiques locales mérite réflexion non ? 

Elle se prive surtout de gérer elle-même la tarification, de conduire une réflexion sur par exemple la gratuité le samedi après-midi proposition émanant de certains commerçants qui mérite réflexion si accompagnée d’une véritable offre de transports publics et d’une politique de mobilité douce.

Catherine Amaro et Ève Comtet-Sorabella sont intervenues pour obtenir des informations complémentaires et dénoncer le choix idéologique de la gestion privée. Rappelons ici que pas loin de 500 000€ ont été versé en cinq ans à Mâcon Parc. Sur le dernier exercice, 80 000€ d’argent public ont été reversés. Ils ont permis à Mâcon Parcs de couvrir les frais de personnel ainsi que de reverser 30 % à la SAGS, société mère, au titre des frais de structure…

Lors de son intervention, La cheffe de file du groupe « Mâcon Citoyens »a aussi posé la question des fissures du parking Lamartine et de l’absence de risque financier réel pour le délégataire.

LA MAUVAISE FOI POUR TOUTES RÉPONSES Á NOS QUESTIONS

Gérard Colon répond qu’il y a eu des calculs très précis effectués. Ah oui lesquels ? Pourquoi n’en sommes-nous  pas destinataires alors ? Au passage, il évoque le retard du chantier des Minimes lié au Covid et dans un bel euphémisme « quelques problèmes d’infrastructure ». Il a bon dos le pangolin !

Dans sa réponse, le maire a évoqué l’absence de technicité des services municipaux. Ces derniers  gèrent pourtant, ne l’oublions pas les parkings en voirie –les parcmètres. Il avait fait la même réponse  sur la technicité pour s’interdire la gestion en régie du service de l’eau, possible à Gueugnon !!!

Il a osé évoquer 27 emplois nécessaires pour couvrir le service quand la Mâcon Parcs emploie à peine quatre salariés et que l’AMO en prévoit 2,5 équivalents temps plein. Ce qui serait possible à Bourg-en-Bresse ne l’est pas à Mâcon ? De qui se moque-t-on ? La ville-Préfecture de l’Ain a repris en régie il y a quelques années l’ensemble de la gestion du stationnement

Le contrat de Dsp est prévu d’une durée de huit ans et non plus cinq afin d’assurer la rentabilité du gestionnaire mais où est l’intérêt de la population et des utilisateurs des parkings en ouvrage ?

Alors cette délibération,  «  choix de la sagesse »   comme énoncé par Gérard Colon ou prémices d’un choix de la SAGS dont on sait les liens entre un membre éminent de notre conseil et cette société dont il a été cadre dirigeant !

Le cahier des charges serait en cours de rédaction, la réception des offres et les négociations avec les candidats devraient démarrer en janvier prochain pour un vote en Conseil municipal au printemps.

Bien évidemment, et comme d’habitude, les élus minoritaires seront écartés de ces étapes préliminaires.

Ce rapport a été approuvé par la majorité, une seule abstention (l’élu Rassemblement National) et six contre (les élu.e.s Mâcon Citoyens).

Texte et photo : Emmanuel Jallageas

Une réunion publique pour réfléchir aux suites à donner au sujet de la révision du Plu

À l’initiative du collectif Mâcon Citoyens et de ses élus à la Ville de Mâcon, une réunion publique intitulée « Révision du PLU de Mâcon : où en est-on ? » se tiendra le jeudi 20 octobre à 20h à la salle familiale de Flacé (derrière la MJC, 108 rue de la Liberté 71000 Mâcon).

Après un avis défavorable reçu par la commission d’enquête publique en juillet 2022, la mairie de Mâcon doit revoir son projet de révision du plan local d’urbanisme (PLU).

Quelles ont été les conclusions de l’enquête publique ? Où en est-on aujourd’hui ? Quelles suites donner si ce PLU est trop peu amélioré ?