Les néonicotinoïdes tuent la biodiversité !

Un texte de loi autorisant le recours aux néonicotinoïdes était examiné et voté le 5 octobre à l’Assemblée nationale.

Le gouvernement souhaite ré-autoriser les producteurs de betteraves à utiliser préventivement ce pesticide contre un puceron responsable de la jaunisse de la betterave. Macron avait promis l’interdiction du glyphosate en novembre 2020.

À la place, il prolonge l’utilisation d’un autre type de pesticide !

Les néonicotinoïdes tuent les abeilles, la biodiversité et les agriculteurs.

Ce projet de loi est un grave recul, il est déconnecté de l’urgence écologique et économique. 31 organisations (environnementales, de consommateurs, la Confédération paysanne, les apiculteurs, etc.) sont opposés à ce projet et l’opposition des citoyens est massive : 7 Français sur 10 se disent opposés à cette dérogation d’après un récent sondage [1]. Il y a urgence à se mobiliser.

Monsieur Benjamin Dirx, député LRM de notre circonscription et conseiller municipal de Mâcon a voté pour cette aberration environnementale et économique. Voici pourtant ce que Monsieur Dirx ne pouvait pas ignorer :

Les néonicotinoïdes participent d’un système agro-industriel qui met à mal nos agriculteurs

  • Les difficultés économiques de la filière sont réelles. Mais elles sont surtout dues à l’agro-industrie et sa logique de surproduction à l’aide de pesticides ;
  • La libéralisation par la fin des quotas sucriers en 2017 et la course à la surproduction ont fait plus de mal aux agriculteurs que la jaunisse de la betterave.

Que fait le gouvernement pour protéger les agriculteurs ? RIEN ;

  • Les agriculteurs français souffrent de ce modèle industriel : 1 sur 3 vit avec moins de 350 € par mois. Un agriculteur se suicide tous les 2 jours ;
  • 1 agriculteur sur 5 a des problèmes de santé liés aux pesticides.

Les néonicotinoïdes tuent le vivant

  • Une tonne de néonicotinoïdes peut tuer 150 000 milliards d’abeilles, et le gouvernement veut en autoriser 100 tonnes sur 400 000 hectares ;
  • Les néonicotinoïdes sont 7 297 fois plus toxiques que le DDT, interdit en France depuis presque 50 ans ;
  • L’appauvrissement du vivant par surproduction à grand renfort de pesticides crée un terreau favorable aux maladies et ravageurs ;
  • 80 % des insectes européens ont disparu en 30 ans, en grande partie à cause des pesticides.

Par la décision de notre député Benjamin Dirx, des personnes et des écosystèmes sont mis en péril. Son vote est à rebours de l’Histoire.

En tant que citoyens nous saurons nous souvenir de ce choix.

Pour autant ce communiqué a vocation à inviter fermement Monsieur Dirx à revenir sur cette position lors du vote définitif à l’assemblée nationale.

Signatures : Collectif Mâcon Citoyens, Europe Écologie Les Verts Mâcon, Gauche Républicaine et Socialiste, La France Insoumise Mâcon, Refondations71, Parti Communiste Français Mâcon, Parti Socialiste Mâcon.

Communiqué publié dans LeJSL.com et sur Mâcon Infos.