
« Le 2 mai dernier, la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale (NUPES) voyait le jour au niveau national. Aussitôt, le candidat choisi par EELV pour la 1ère circonscription, Patrick Monin, me proposait sa suppléance. J’acceptais alors avec enthousiasme, tant cette idée de NUPES ressemblait à ce que nous avons créé et faisons vivre à Mâcon depuis plusieurs années avec Mâcon Citoyens.
Cette campagne éclair de six semaines jusqu’au 2ème tour a été l’occasion d’aller partout à la rencontre des habitants. Du porte-à-porte systématique dans tous les quartiers populaires de Mâcon aux réunions publiques à Tramayes, Lugny, Saint-Gengoux, Cluny, Jalogny et bien sûr Mâcon, autant d’occasions de présenter les propositions de la NUPES (retraite à 60 ans, blocage des prix, hausse du smic, abrogation du pass sanitaire, transition écologique), et d’entendre les suggestions de nos concitoyens. Autant d’occasion d’être confrontés à la misère sociale dans une région aussi riche que la nôtre, aussi bien ici dans nos quartiers que dans nos campagnes. Nous avons également constaté la méconnaissance de nos institutions (à quoi sert un député, un conseiller municipal, l’agglomération, etc…) et ce quel que soient le milieu social ou l’âge des personnes rencontrées. Les besoins en matière d’information citoyenne, d’éducation civique ou d’éducation populaire, appelons les comme on veut, sont immenses.
Cette campagne a permis de créer une réelle équipe et de souder des militants d’horizons divers. Le binôme Monin-Amaro était d’abord à l’image de notre territoire : le rural et l’urbain, l’écologie et le réalisme social, le maire d’une commune de l’agglomération et une conseillère municipale de la ville centre. Et évidemment, d’un point de vue politique, EELV et la France Insoumise.
L’autre bel aspect de cette alliance est d’avoir su englober, dès les premières actions, nos propres forces militantes mais également les forces vives du PCF local, du parti socialiste, et nombre de citoyens qui se reconnaissaient enfin dans cette idée d’union. Nous avons organisé des rencontres participatives, enrichi nos propositions et affiné nos idées au fil des semaines au contact de chacun.
Je tiens donc ici à remercier du fond du cœur toutes les personnes qui nous ont soutenus dans cette campagne, les militants, les habitants croisés sur les marchés ou sur les réseaux sociaux, tous ceux qui juste par un mot de soutien nous ont donné l’énergie nécessaire.
Et pourtant cela n’a pas été simple. Force est de constater que la presse locale nous a peu relayés : les réunions publiques n’ont quasiment pas été couvertes et nos présences sur de multiples événements totalement invisibilisées, quand, dans le même temps, notre concurrent direct était en photo presque tous les jours sur des inaugurations ne relevant aucunement de son mandat. Sa campagne, au dire de certains maires locaux, aurait démarré il y a près d’un an. Avant, personne ne le croisait. A Mâcon, ses interventions depuis cinq ans ne visent qu’à faire l’apologie du Gouvernement. Personnellement, j’attends toujours de sa part la moindre réflexion personnelle. Ne désespérons pas, il lui reste cinq nouvelles années.
Nous n’avons pas réussi à faire élire Patrick Monin comme député, et nous le regrettons, tant il a réussi à incarner nos valeurs et nos espoirs. Mais nous avons réussi à remobiliser les électeurs de gauche. Nous avons 354 voix de retard à Mâcon au 2ème tour. Ce n’est rien au regard de l’abstention (60% des électeurs ne se sont pas déplacés) et c’est un signal fort pour les prochaines échéances.
Nous avons un peu plus de trois ans dorénavant pour mobiliser les déçus afin qu’ils retournent aux urnes, qu’ils aient à nouveau envie de voter ou qu’ils y viennent pour la première fois. Trois ans pour convaincre 355 citoyens qu’un autre monde est possible, avec eux et pour eux. »
Catherine Amaro
Candidate suppléante NUPES 1ère circonscription de Saône-et-Loire
Conseillère municipale à Mâcon