Intervention AU conseil municipal –
rapport n°9
Monsieur le Maire, nous, les élus du groupe Mâcon Citoyens, nous sommes fermement opposés à ce projet. Et il est vraiment choquant que la ville en soit à l’initiative.
Pourquoi ? Parce que sur cette zone située chemin de la Lye, sous l’aérodrome, vous et votre équipe voulez construire deux stades de football et leurs équipements : des vestiaires, deuc club-houses et un parking.
Or c’est une zone classée en zone naturelle, avec un bois d’un hectare et demi, avec une pépinière et une prairie. Il y a là environ 3 000 arbres qui séquestrent chaque année l’équivalent de 7 tonnes de CO2. 7 tonnes de CO2, ce n’est pas grand-chose au regard des gaz à effet de serre émis sur notre territoire… mais c’est déjà ça en moins.
J’ai étudié les parcelles concernées, et il est impossible de construire 2 stades de foot et leurs équipements sans toucher à cette petite forêt. Ce qui est probable, c’est que vous allez raser cette forêt, en partie ou en totalité, tout ça parce qu’en 2021 vous n’avez pas trouvé de meilleur endroit où construire des stades que sur une zone naturelle.
A l’heure actuelle, au lieu de couper ces 3 000 arbres, nous devrions les planter ! Au lieu de faire déménager cette pépinière, nous devrions la soutenir ! Une pépinière, c’est un puit net de CO2, et donc un atout pour notre territoire dans la lutte contre le dérèglement climatique.
En poursuivant votre projet, on ne peut pas le dire autrement, vous aggravez le changement climatique. Vous ne pouvez pas dire que vous défendez l’environnement, et en même temps détruire un puit de carbone et une zone de biodiversité. Ça n’a aucun sens.
Monsieur le maire, mesdames et messieurs les conseillers municipaux, je vous en prie… renoncez à ce projet. Retirez cette délibération. En 2021, on ne va pas raser un bois pour construire des stades. Ces stades, peu importe la raison pour laquelle vous voulez les construire, faites le ailleurs. Faites preuve d’imagination et d’innovation, mais par pitié n’aggravez pas encore la crise écologique.
Comme vous le dites vous-mêmes dans votre tribune d’expression du mois de mars : « chacun est responsable de la planète et doit la protéger à son échelle ».