Nous voici à près de deux semaines de confinement, la vie démocratique des collectivités est suspendue et les conseillers qui ne font pas partie de la majorité au conseil municipal ne sont informés de rien de ce qui est prévu pour soutenir les administrés dans cette nouvelle période de confinement.
A l’échelle de la commune, nous souhaitons que des décisions significatives soient prises pour accompagner les personnes qui ne peuvent subvenir à leurs besoins : l’aide financière aux associations caritatives doit se mettre en place rapidement. Celles-ci font face à une augmentation importante du nombre de leurs bénéficiaires, qui a pratiquement doublé et qui risque de croître encore.
Au-delà de la stricte question financière, un accompagnement social est et sera indispensable pour sécuriser les situations. Dans ce cadre, la mobilisation de nouveaux bénévoles – qui ne sont pas personnes à risque – est aussi un enjeu, et un appel peut être fait pour mobiliser la jeunesse sur la valeur de la solidarité.
Or, aujourd’hui, c’est le silence total sur l’aide que peut et doit apporter la Ville aux familles touchées par le ralentissement économique ; de même, de nombreux commerçants sont en difficulté, n’ayant pu récupérer le chiffre d’affaire perdu lors du premier confinement ; certains ont déjà cessé définitivement leur activité.
Aujourd’hui, en l’absence d’information du Maire de Mâcon sur ces enjeux, nous interrogeons : un dispositif de recensement des besoins et des ressources disponibles est-il en place ? Les moyens du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) sont-ils renforcés, alors que son budget n’a pas augmenté depuis 2014 ? Joue-t-il son rôle de coordination de tous les intervenants ? Mâcon Habitat a-t-il été sollicité par le Président de Mâconnais Beaujolais Agglomération pour que les locataires soient accompagnés dans leurs difficultés de paiement de loyer ?
L’absence de communication de la majorité municipale est un problème mineur comparé aux enjeux sociaux actuels ; toutefois, la vie démocratique pourrait exister si le Maire le voulait. La visioconférence est pratiquée par tout un chacun, dans les universités, dans les entreprises, dans les familles mêmes… et elle ne pourrait se faire dans la commune ? C’est bien une question de volonté. La volonté de réduire à sa plus simple expression la démocratie locale. Elire le Maire et puis plus rien.
Collectif Mâcon Citoyens