Le conseil communautaire a adopté jeudi 30 septembre son schéma des mobilités, qui fixe les grandes orientations des futurs déplacements en bus et vélo à l’échelle de l’agglomération. Treize élus de Mâcon et maires de communes rurales se sont abstenus de le soutenir. Et pour cause : ce plan n’est pas assez ambitieux au regard de nos besoins du quotidien et de l’urgence climatique.
Pour le vélo, le schéma prévoit 30 millions d’euros d’investissement dans des pistes cyclables. Sauf qu’au rythme actuel – 5 millions sur les six ans de la mandature – il faudrait 36 ans pour achever les 170 km de pistes envisagés (et indispensables) sur l’agglomération. Notre mobilité doit changer plus vite.
L’autre obstacle de taille est le cadencement des futures lignes de bus. Le schéma prévoit en effet des passages toutes les 30 min sur deux lignes « fortes », toutes les 60 min sur plusieurs lignes « complémentaires » et toutes les heure-et-demi sur des lignes Azé-Mâcon et La Salle-Mâcon.
Si l’objectif des transports collectifs est de permettre à ceux qui n’ont pas de véhicule de se déplacer, à ceux qui veulent renoncer à leur deuxième voiture de franchir le pas, l’agglo se doit de relier ses zones d’habitation entre elles et de rapprocher ses habitants des services publics, marchands et lieux culturels, et réduire ainsi l’isolement. Un effort significatif doit donc être fait : une fréquence à 15 min sur les lignes fortes, à 20 min sur les lignes complémentaires, une ligne vers le TGV aux horaires du premier et dernier train, 7j/7, et un renfort des lignes entre lieux de vie et de travail.
En l’état présent ce schéma n’est pas à la hauteur des mobilités de demain.
Vos élu·e·s du groupe Mâcon Citoyens